L’École est située près de la vieille ville de Jérusalem, à la Porte de Damas, sur les lieux d’une basilique byzantine du Ve siècle, édifiée là où la tradition chrétienne vénère le martyre de saint Étienne, le premier martyr. D’où le nom de Couvent Saint-Étienne donné à la communauté des religieux dominicains qui anime l’École biblique. Depuis sa création, l’École mène de front, et de manière complémentaire, l’exégèse des textes bibliques et des recherches archéologiques en Israël et dans les territoires et pays adjacents. Elle a acquis une grande notoriété scientifique dans les disciplines de l’épigraphie, de la linguistique sémitique, de l’assyriologie, de l’égyptologie, mais aussi en histoire ancienne, en géographie et ethnographie.
L’École biblique de Jérusalem accueille des étudiants titulaires de la licence en études bibliques et désireux de préparer un doctorat en sciences bibliques. Elle reçoit aussi des étudiants de niveau master, désireux de se spécialiser en archéologie, en histoire et géographie du Proche-Orient. Outre l’enseignement, les étudiants ont la possibilité de visiter chaque semaine avec l’aide d’un professeur les principaux sites bibliques de Palestine et d’Israël. L’École biblique a signé des conventions avec diverses universités étrangères et collabore à Jérusalem avec le Studium biblicum franciscanum.
Elle publie la Revue Biblique et divers travaux spécialisés dans ses domaines d’excellence, ainsi que des ouvrages adressés à un public plus large, dont une traduction française de la Bible, connue sous le nom de Bible de Jérusalem (1956, 1973, 1998), qui allie qualité littéraire des traductions et rigueur critique.
Parmi ses membres les plus illustres décédés, outre le Père Lagrange, on peut citer les pères Abel et Vincent, véritables découvreurs des sites archéologiques de la Terre sainte, le père Roland de Vaux, qui dirigea les fouilles de Qumrân où furent découverts les manuscrits de la Mer morte en 1947, le père Pierre Benoit, dont les travaux d’exégèse restent une référence, le père Raymond Tournay, auteur d’une nouvelle édition et traduction des psaumes, le père Jerry Murphy O’Connor, auteur d’un célèbre Guide archéologique de la Terre sainte, Marie-Emile Boismard, auteur de travaux très novateurs sur le Nouveau testament. Parmi les professeurs émérites toujours présents, on citera Jean-Baptiste Humbert, archéologue en charge de plusieurs fouilles en Palestine et Jordanie, Étienne Nodet, éditeur des œuvres de Flavius Josèphe, Émile Puech, éditeur des Manuscrits de la Mer morte, Marcel Sigrist, assyriologue, etc.
Une nouvelle génération d’enseignants-chercheurs est en train de prendre la relève. Parmi ses activités, on signalera le programme de recherche très innovant, appelé La Bible en ses Traditions, dont le but est d’utiliser les ressources exceptionnelles de l’informatique pour mettre en ligne une version comparative du texte biblique avec ses différentes versions (massorétique, Septante, Vulgate, etc). et de développer une annotation qui mette en évidence la richesse de la réception du texte sacré dans la théologie et la liturgie chrétienne, mais aussi la patristique, l’histoire de l’art, etc. Pour découvrir cette Bible en ligne, cliquez ici.