La semaine dernière, les étudiants de l’École biblique sont partis pour le second voyage d’archéologie et topographie, cette fois-ci dans le Neguev. Le premier s’était déroulé en Samarie-Galilée, et le prochain aura lieu en Jordanie. Trois journées très remplies et deux nuits dans un campement bédouin, au milieu du désert, après deux bonnes soirées sous les étoiles, au coin du feu.
Partis à l’aube, ils ont traversé le désert à la recherche des cités nabatéennes, sur l’ancienne route de l’encens qui s’étend de Petra à Gaza. Ils ont découvert, grâce au guidage du fr. Dominique-Marie Cabaret, o.p. les vestiges de grandes villes construites par cette civilisation qui sut apprivoiser l’aridité du désert. Les Nabatéens, à l’origine un peuple nomade, se sont peu à peu sédentarisés et sont devenus par la suite très chrétiens, d’où la présence d’églises dans plusieurs sites. La présence romaine a mis fin aux conflits avec les Séleucides et Hasmonéens, ce qui explique la présence de forts romains aux côtés des relais nabatéens. Les étudiants ont donc découvert les cités grandioses de Mamhshit, Afdat, Shivta, Nitsana, espacées les unes des autres d’environ trente kilomètres, ainsi que les différents relais et forteresses romaines, ou encore la route des Scorpions empruntée à flan de montagnes par les caravanes il y a des milliers d’années.
La topographie du désert est elle aussi particulièrement intéressante, notamment les trois makhtesh, qui ne sont ni des cratères météoritiques ni des cratères volcaniques, mais des formations géologiques particulières dues à une fragilité des couches inférieures.
Les sables aux milles couleurs du désert, les fleurs et animaux bibliques, les lumières de l’aube et du crépuscule n’ont rien ôté à la beauté de ce voyage. Cette découverte trouvera son aboutissement le mois prochain, lorsqu’ils découvriront la capitale nabatéenne, la fameuse cité de Petra.