Jeûner avec la Bible est le nouveau livre du frère Olivier CATEL, o.p.
Qu’est-ce que le jeûne ? Une pratique ascétique ? Un exercice spirituel ? Que nous dit la Bible ? Dans le cadre de sa thèse sur le jeûne, le fr. Olivier nous explique la portée de son tout nouvel ouvrage.
« Avec le Carême, la question du jeûne se pose à nouveau. Dans l’Ancien Testament, en plus du jeûne pénitentiel majeur de Yom Kippour, les Israélites jeûnent en signe de deuil, pour implorer la protection de Dieu face à un danger, pour demander pardon et pratiquer la pénitence. Celui qui jeûne se rend physiquement faible, pauvre devant Dieu et reconnaît ainsi la toute-puissance divine. Le jeûne revêt donc des significations variées. Le Nouveau Testament ne parle que peu du jeûne et ne donne aucun commandement. Jésus jeûne quarante jours au désert, mais devons-nous faire de même ? Ce jeûne est une épreuve très personnelle pour Jésus. Satan y teste sa messianité et sa divinité. Quand les disciples de Jean-Baptiste et des Pharisiens demandent à Jésus pourquoi ses disciples ne jeûnent pas, Jésus leur répond que jeûner dans la tristesse en attendant le Messie n’a pas de sens quand « l’Époux » est là.
Contrairement aux conceptions modernes, le jeûne n’est pas un exercice de bien-être du corps ou encore un exercice purement ascétique pour se rapprocher de Dieu. Dans le Pasteur d’Hermas, il existe deux manières de jeûner. La manière la moins parfaite est de réduire sa consommation de nourriture pour contrôler ses passions et éviter de pécher. La manière la plus parfaite consiste à se priver partiellement de nourriture – l’abstinence-, sans se faire mal, en ne mangeant que du pain et de l’eau, à calculer l’argent économisé que l’on donne alors au pauvre qui a faim. Le pauvre, ainsi nourri, exprime sa gratitude à Dieu pour la générosité de son bienfaiteur, et Dieu, en retour, accorde des grâces spirituelles au donateur. Cette pratique parfaite, et sainte, est une magnifique illustration de la communion des saints, c’est-à-dire de la circulation de la charité et de la grâce. Elle offre un modèle inspirant pour guider nos propres pratiques. Nous devons redécouvrir cette dimension collective et sociale qui donne toute sa place au prochain. »
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