Les étudiants de l’École biblique ont eu l’occasion d’assister à un séminaire doctoral au cours du premier semestre avec le professeur Knut Backhaus.
Les vacances intersemestrielles ont été l’occasion de lui poser quelques questions, notamment sur son séminaire “Recent trends in the Study of Acts”.
Pouvez-vous vous présenter ?
Je suis Knut Backhaus, théologien allemand et actuellement (de septembre 2022 à février 2023) professeur invité à l’EBAF afin de faire des recherches sur les Actes des Apôtres (et d’enseigner un peu ! ).
Que faites-vous en Allemagne, d’où vous êtes originaire ?
Depuis 2003, je suis titulaire de la chaire d’exégèse du Nouveau Testament et d’herméneutique biblique à l’Université Ludwig-Maximilian de Munich, en Bavière. De 1994 à 2003, j’ai été Ordinarius du Nouveau Testament à la Faculté de théologie de Paderborn (en Westphalie). Pendant mon temps libre, je suis également prêtre dans une petite paroisse.
Pourquoi êtes-vous venu à Jérusalem et ici à l’École Biblique ?
Pour un exégète, Jérusalem est toujours un aimant. L’École biblique est un excellent endroit pour étudier la Bible et la Terre Sainte (“le cinquième évangile”). Depuis l’année dernière, la Faculté de théologie catholique de la LMU de Munich et l’EBAF ont conclu un “accord de coopération” qui prévoit également un échange au niveau des professeurs et des étudiants.
Ainsi, je fais partie d’une tradition encore courte mais déjà intensive ici. Mon domaine d’intérêt particulier est le livre des Actes des Apôtres. Je suis en train d’écrire un commentaire en trois volumes sur ce livre dans la série Evangelisch-Katholischer Kommentar.
La première partie traite des apôtres à Jérusalem. C’est donc une expérience très particulière que d’écrire cette partie dans cette ville même.
Qu’est-ce que vous enseignez aux étudiants ici ? Pourquoi ce sujet ?
J’enseigne l’Exégèse, parce que c’est la “passion de comprendre” les textes, l’histoire, les êtres humains, et parfois peut-être même certains côtés de Dieu. Le Nouveau Testament est, à ma connaissance, le poste d’observation le plus proche possible.
Que garderez-vous en mémoire, après quelques mois ici ?
L’École s’est avérée pour moi proche de l’idéal platonicien – l’unité de l’érudition, du culte et de l’amitié.
Je n’oublierai certainement pas le “style de vie” dans une bibliothèque ancestrale, pleine de trésors littéraires et parfois interrompue par les appels du muezzin.