L’École biblique et archéologique française de Jérusalem a, cette année encore, organisé un voyage d’étude topographique dans les terres montagneuses et arides du Néguev.
Pour ce premier voyage d’étude du second semestre, c’est la cohésion entre les chercheurs sur place depuis octobre et les nouveaux venus qui a marqué ce périple autour d’un même objectif : approfondir l’étude des trésors topographiques de la région. C’est dans des lieux d’intérêt majeur pour la recherche archéologique qu’ils se sont relayés pour présenter les sites et leur histoire. Des zones au carrefour de l’Égypte, de la Terre Sainte et de l’Arabie qu’ils avaient commencé à explorer au musée d’Israël, dans le cadre de leurs cours.
Selon la Bible, Tel Beer Sheva était le centre de l’activité d’Abraham, Isaac et Jacob. Importante en raison de son association avec les patriarches, le nom est expliqué comme « le puits des sept / puits du serment » dans le récit du traité d’Abraham avec Abimélec le Philistin (Gn 21:25-33). Enfin, c’est à Beer Sheva que Jacob reçut la vision l’encourageant à emmener sa famille en Égypte (Gn 46:1-7). C’est tout naturellement Arthur, doctorand en égyptologie et boursier AIBL à l’ÉBAF, qui a donc présenté les objets égyptiens ou égyptianisant datés du VIIIe siècle avant notre ère retrouvés à Tel Beer Sheva.
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Lors du voyage d’étude en Jordanie, les étudiants avaient eu la chance de découvrir l’inscription de Mamshit sur la célèbre mosaïque de Madaba. Fondée au Ier siècle après J.-C. par les Nabatéens, cette cité témoigne encore aujourd’hui du génie de ses bâtisseurs. Les structures de Mamshit étaient si bien conçues que certaines sont restées en usage jusqu’au IVe siècle après J.-C.
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À Shivta, les Nabatéens ont posé leurs fondations dès le Ier siècle après J.-C., marquant ainsi le début d’une longue histoire. Bien que les archives restent silencieuses sur la ville aux IIe et IIIe siècles, le IVe siècle marque un tournant. À cette époque, Shivta entre dans une phase d’expansion qui se poursuit avec vigueur au siècle suivant. Avec la construction de deux églises, symboles de l’influence croissante de la religion dans cette région, le christianisme laisse à son tour une empreinte visible.
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Dès le IIIe siècle avant J.-C., les caravanes faisaient halte à Avdat, comme en témoignent les monnaies et poteries retrouvées sur place. Cependant, ce n’est que sous le règne d’Obodas III (28-9 avant J.-C.) que les premières structures en pierre sont érigées. Afin de niveler l’acropole, le roi fit construire des murs de soutènement, sur lesquels fut édifié un temple dédié à son prédécesseur déifié, Obodas II (62-58 avant J.-C.).
La ville prit alors le nom d’Oboda ou, comme on la connaît aujourd’hui, en arabe (Abdah) et en hébreu moderne (Avdat).
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Le sanctuaire en plein air de Ramat Saharonim, dans le Makhtesh Ramon, révèle une enceinte sacrée ou un centre rituel axé sur un culte mortuaire, daté du Néolithique tardif, 5 000 avant J.C. Dans ce cratère spectaculaire où le sable rouge s’étend à perte de vue, comment ne pas se sentir comme sur Mars ?
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Le voyage d’étude se conclut par Timna, importante zone d’extraction du cuivre par les égyptiens comme en témoignent les cartouches et les vestiges du temple d’Hathor, datés du XIIIe siècle avant notre ère.
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Ce voyage d’étude, comme celui en Jordanie, est rendu possible par la générosité de nos donateurs.
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