Une nouvelle soutenance de thèse couronnée de succès

Jeudi 27 février 2025, le frère Dominic OKOYE, o.p., a défendu avec succès sa thèse : The Rhetoric of “Innocent Blood” language in the Manasseh Narrative (2 Kgs 21: 1-18). 

Devant la communauté académique de l’École biblique et archéologique française de Jérusalem et des participants  venus d’autres institutions, le frère de la province dominicaine de St. Joseph the Worker (Nigeria, Ghana) a présenté avec brio le fruit ses années de recherche et répondu aux questions et aux critiques de ses examinateurs par des réponses concises et argumentées. « L’analyse de l’histoire de la Bible à travers le prisme de la rhétorique est ce qui rend votre thèse particulièrement intéressante », a déclaré un membre du jury.

Le jury, présidé par le directeur de l’ÉBAF, le frère Olivier POQUILLON, o.p., était composé du Dr. Peter ZILBERG (Bar-Ilan University) second censeur, Dr. Barbara SCHMITZ (à distance, professeure de l’université de Würzburg), Dr. Blažej ŠTRBA (professeur invité au Studium Biblicum Franciscanum) et enfin du frère Martin STASZAK, o.p., prieur du couvent Saint-Étienne et directeur de la thèse. Comme le fr. Martin l’a rappelé, l’idée de cette avait émergé à Rome, lors d’une rencontre entre les deux frères à Institut Biblique Pontifical où le fr. Dominic étudiait alors.

Si le sujet semble très circonscrit, il combine néanmoins plusieurs champs de recherche. La péricope centrale fait partie des écrits deutéronomistes avec leur présentation multifacette et  composée de l’histoire d’Israël sous l’aspect religieux. Toutefois, cette historiographie ne correspond pas vraiment avec l’histoire factuelle. Manassé, compromis au plan religieux et tolérant des cultes assyriens à Jérusalem, réussit pourtant par cette Realpolitik à faire prospérer le pays. Le reproche d’avoir rempli Jérusalem de sang innocent ne serait-il donc qu’une accusation rhétorique ?

Pour étudier l’œuvre deutéronomiste, le frère Dominic s’est donc mis à l’analyse des techniques rhétoriques, à l’étude de la langue et de la culture akkadienne, y compris des réalités sociales et économiques en Judée au VIIe av. JC. C’est aussi, en confrontant aussi ces éléments aux données archéologiques que le frère Dominic a développé son analyse littéraire dans toute sa complexité.

Reçue avec la mention insigne cum laude, le fr. Dominic constitue une bonne illustration des atouts uniques qu’offre l’ÉBAF pour mener à bien des thèses en sciences bibliques.

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