Archéologie : voyage d’étude en Jordanie

Bien connue pour ses fouilles en Jordanie, l’École biblique et archéologique française de Jérusalem a, cette année encore, organisé un voyage d’étude topographique dans les sables du royaume hachémite.

Néanmoins, pour s’adapter aux réalités changeantes des conflits en cours, c’est sous les derniers rayons de soleil de l’automne plutôt qu’aux longs jours du printemps que s’est déroulée cette édition. 

Commençant par le golfe d’Aqaba, la quinzaine de participants a poursuivi son voyage vers le Nord à travers les étapes clefs que sont : le désert du Wadi Rum, Petra, le Mont Nébo, Amman pour finir par Jérash.

Suivant les traces des anciens, chaque étudiant s’est plié à l’exercice de présenter les différents aspects topographiques, archéologiques ou bibliques des sites que les pères fondateurs de l’ÉBAF furent bien souvent les premiers à documenter, au XIXe et au XXe siècle.

Photo : ÉBAF, Ordo Prædicatorum.
Les chercheurs devant le monument.
Photo : ÉBAF, Ordo Prædicatorum.
Le tombeau du Turkmaniyeh.

Petra. Dans ce dédale creusé à-même la roche polychrome, les chercheurs étaient impatients de retrouver ce site fameux pour avoir été fouillé par les frères dominicains de Jérusalem avec la tombe du Turkmaniyeh. C’est en 1896 que les pères LAGRANGE, JAUSSEN et VINCENT réalisèrent le tout premier estampage de l’inscription royale du tombeau.

À la forteresse de Machéronte, dans la citerne où aurait été retenu saint Jean-Baptiste avant son jugement et décapitation par le roi Hérode, c’est la surprise : l’échelle de fortune utilisée par les dominicains lors des fouilles de 1909 semble toujours être en place !

Photo : ÉBAF, Ordo Prædicatorum.
L’échelle des dominicains ?
Photo : ÉBAF, Ordo Prædicatorum.
Les chercheurs écoutent attentivement la présentation.

À Umm er-Rasas, les mosaïques sont au coeur de l’attention. Rappelant celles du palais d’Hisham à Jéricho, les représentations du vivant ont survécu jusqu’à nos jours.

Photo : ÉBAF, Ordo Prædicatorum.
Les chercheurs prennent la pose autour d’une mosaïque semi enterrée.

Mention spéciale au musée archéologique d’Amman où une découverte de l’École biblique et archéologique française attendait patiemment les étudiants. En effet, c’est lors des fouilles de 1991 menées conjointement avec le Ministère des antiquités de Jordanie que le frère Jean-Baptiste HUMBERT, o.p., sortit de terre plusieurs objets dont un masque datant du deuxième âge du fer.

Photo : ÉBAF, Ordo Prædicatorum.
Le masque exposé au musée pour notre plus grande fierté !.
Photo : ÉBAF, Ordo Prædicatorum.
Introduction à la topographique de la citadelle d’Amman.

En définitive, ces cinq jours nous ont d’abord rappelé à l’humilité face aux merveilles de Dieu.
Aujourd’hui encore, de la Mer rouge au Mont Nébo, c’est sur le terrain que se vérifie une étude véritablement incarnée.

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