L’École biblique et archéologique française de Jérusalem a eu la joie d’accueillir en ses murs Maximilien Durand, directeur et chargé de la préfiguration du nouveau département des Arts de Byzance et des Chrétientés en Orient, accompagné de ses collaborateurs.
Une belle occasion d’échanges avec l’équipe académique de l’école sur des questions d’archéologie et de muséographie ainsi que de rencontres, moins formelles, avec les étudiants de l’Ébaf. Car ce nouveau département attise la curiosité ! Un huitième département au Louvre, c’est inédit. Un nouveau département qui présentera sur 3 000 m2 des œuvres des “arts de Byzance et des chrétientés en Orient“…
Cette initiative, bien que récente dans sa forme actuelle, trouve ses racines dès 1938, lorsqu’est réunie dans un même endroit une partie des collections byzantines du musée. Il aura fallu plusieurs tentatives avant que ce projet ambitieux n’aboutisse. Finalement, le 04 octobre 2022, le décret portant création du département des Arts de Byzance et des Chrétientés en Orient (ABCO) paraît au journal officiel. Maximilien Durand prend la tête de la préfiguration et se lance avec son équipe dans le chantier de rassembler les collections, rechercher des mécénats, mettre en place une muséographie, rédiger une programmation scientifique et culturelle…
Rassemblant des œuvres jusque-là dispersées dans d’autres départements du Louvre, ce nouveau projet souhaite proposer aux visiteurs une exploration autour de l’évolution de l’image au fil du temps jusqu’à l’art de l’icône, emblématique de l’art oriental et sans doute son expression la plus complète. Articulé autour de trois grands ensembles : l’archéologie, les objets d’art et la peinture, le parcours ambitionne de présenter les civilisations en parallèle, mettant ainsi en lumière leurs particularités et montrant comment, à partir du IIIème siècle dans les chrétientés en Orient, elles finissent par représenter la “présence réelle”.
Maximilien Durand (c) 2022 musée du Louvre_Guillaume Thomas.jpg
Le 29 avril 2024 à 12h30, René Elter, archéologue à l’École biblique et archéologique française de Jérusalem donnera dans l’auditorium Michel Laclotte du Musée du Louvre une conférence sur l’archéologie en temps de guerre autour du monastère Saint-Hilarion de Gaza, un site au cœur du conflit.
Depuis la construction à Jérusalem du Saint-Sépulcre par sainte Hélène, la Palestine a été un foyer de rayonnement du christianisme primitif. À Gaza, saint Hilarion fonde au IVe siècle un monastère. Il rayonne par son activité jusqu’au VIIe siècle.
L’École biblique et archéologique française de Jérusalem mène depuis 2000 un programme de fouilles et de préservation du site, mis en péril par la guerre. Le monastère est désormais inscrit sur la Liste internationale des biens culturels sous protection renforcée de l’UNESCO.
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Saint Hilarion, décembre 2020 © R. Elter, Vue orthographique des baptistères 3 et 4, à droite, la cuve du baptistère 3, à gauche la cuve du baptistère 4
Restauration des mosaïques de Saint Hilarion par le programme de préservation du site de l’Ébaf
