Ayant tout juste transmis la direction de l’École au fr. Olivier, mon successeur, je souhaite dire ma gratitude à ceux et celles qui ont accompagné mon chemin durant ces huit années.
J’ai vécu comme un grand privilège de pouvoir conduire le destin de cette magnifique institution dominicaine qu’est l’École biblique de Jérusalem. À défaut d’être bibliste ou archéologue, je me suis plongé à loisir dans la vie de ceux qui m’ont précédé, en particulier le Père Lagrange et Roland de Vaux : leur exemple m’a beaucoup inspiré et soutenu. Mais l’École ce sont aussi beaucoup d’autres, moins illustres mais sans lesquels elle ne remplirait pas sa mission. Notre force vient de notre engagement autour d’un projet partagé.
Gratitude donc envers les professeurs : mon premier mandat a surtout consisté à mettre en place une nouvelle équipe de frères dominicains, aux talents variés ; l’enjeu du second mandat a été de définir et d’adopter ensemble un projet pour les années à avenir. Nous y sommes parvenus, non sans mal, mais le chemin est là, balisé, avec un accent particulier sur la recherche de l’excellence, car cette École est unique. Il reste encore beaucoup à faire pour renforcer le « et » du nom de cette École, biblique et archéologique. Il y a là un beau chantier pour mon successeur.
J’ai eu aussi beaucoup de joie à accompagner les étudiants, à rencontrer une grande variété de spécialistes, archéologues, épigraphistes, historiens, de divers pays. Les fréquenter m’a beaucoup enrichi. Je leur suis très reconnaissant pour leur soutien.
J’aurais aimé quitter un pays plus apaisé : ce n’est pas le cas, loin de là, et ce fut pour moi la souffrance principale de ces années. Les dernières semaines nous ont mis en face de l’insoutenable. Puisse le Père Lagrange continuer à veiller sur son École et sur la Terre sainte.