L’École biblique et le couvent de Saint-Étienne se lancent cet automne dans de gros travaux de modernisation d’une des deux résidences étudiantes du campus. L’ampleur, la complexité et le coût de l’opération méritent quelques explications.
Pourquoi ce chantier ? L’École loge à l’année environ 25 étudiants, et accueille en outre des chercheurs de passage. Elle dispose pour cela de deux résidences. L’ancien couvent, qui a fait l’objet durant l’année du Covid d’un chantier de rafraichissement : peintures, électricité, mobilier. On ne touchera pas à la structure du bâtiment ; datant de l’époque ottomane, il est bien qu’il restât « dans son jus ». L’ensemble a du cachet et offre un confort suffisant, le WiFi apportant aux étudiants les moyens de bien travailler.
La seconde résidence, qui compte aussi une douzaine de chambres, est située au-dessus de la grande salle de conférence de l’École et date de fin 1891, lorsque le P. Lagrange a fondé l’École. Elle méritait, elle, de vrais travaux. Les mœurs ont évolué depuis le 19ème siècle, et les étudiants attendent aujourd’hui plus de confort, en particulier la présence de douches et de toilettes dans chaque chambre.
Quand aura lieu le chantier ? A partir de l’automne 2022, car les plans sont prêts et le financement quasi bouclé. Nous profitons d’une année académique un peu moins nombreuse. Un certain nombre d’étudiants de l’Institut catholique de Paris ou du Biblicum de Rome n’ont pu commencer leur cycle il y a deux ans en raison du Covid et ne sont donc pas prêts à nous rejoindre. Cela nous donne une fenêtre favorable pour entreprendre des travaux qui vont immobiliser la résidence pendant une dizaine de mois, l’objectif étant de pouvoir à nouveau accueillir des étudiants à la rentrée d’octobre 2023. Pour l’année académique qui commence, l’ancienne résidence du vieux couvent et quelques chambres louées dans le voisinage nous permettent tout de même d’accueillir une nouvelle promotion.
Comment cela va-t-il se passer ? Après mûre réflexion, nous optons pour un système qui fasse à la fois chauffage et climatisation, ce qui n’est pas du luxe pour les étés chauds de Jérusalem.
Qui paie ? Vu sa complexité, il s’agit d’un chantier coûteux, d’environ 800 000 €. Bien entendu, le couvent Saint-Étienne et l’École ne peuvent couvrir qu’une petite partie de ce budget, en puisant dans leurs réserves. Il a donc fallu faire appel à divers donateurs, principalement des institutions catholiques qui aident les religieux en Orient. Des plans et devis ont été présentés, sont en voie d’examen par les comités de sélection des projets, mais nous avons déjà l’assurance d’être suffisamment aidés pour nous lancer dans cette entreprise.
Gratitude. Ce chantier est l’occasion d’attirer l’attention sur la générosité dont bénéficient des institutions comme les nôtres, qui parviennent vaille que vaille à couvrir leurs frais de fonctionnement mais n’ont pas les moyens de faire de gros investissements sur leurs fonds propres. Or, depuis des années, nous avons pu grâce à diverses générosités, entreprendre d’importants et nécessaires travaux : réfection des adductions d’eau de la propriété, création d’un foyer des étudiants et d’une lingerie moderne, pose de nouvelles fenêtres isolantes au rez-de-chaussée du couvent, rénovation de chambres d’hôtellerie, aménagement de la mezzanine du musée, étanchéité des voûtes de l’atrium de la basilique, réfection de l’orgue, installation de bureaux pour la Bible en ses traditions, pose de la fibre optique sur l’ensemble du campus ; et, ces deux dernières années, restauration des vitraux de la basilique.
Les principaux chantiers à venir sont l’éclairage de la basilique et, dans quelques années, une extension de la bibliothèque.
Un grand merci aux donateurs, agences d’aide, bienfaiteurs et à l’économe, frère Stanislaw, qui suit tout cela avec un dévouement exemplaire.