Le 6 mars dernier, une délégation de l’École biblique de Jérusalem était reçue à l’Institut de France par l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres (AIBL) dans le cadre de la célébration du centenaire de la reconnaissance de l’École comme École archéologique française. Rendre compte et transmettre « Le goût de l’Orient », telle était la thématique de la journée. Le colloque de la matinée a laissé place à la séance hebdomadaire de l’Académie dans l’après-midi.
La journée a été introduite par M. Michel Zink, Secrétaire perpétuel de l’AIBL le Fr. Jean Jacques Pérennès o.p., directeur de l’EBAF, et Mme Odile Flichy, vice-présidente de l’Association des Amis de l’EBAF.
Dominique Trimbur, chercheur associé au CRFJ, a ensuite présenté le contexte historique de la création et de la reconnaissance institutionnelle de l’École biblique de Jérusalem comme Ecole archéologique française en 1920, au début du mandat britannique sur la Palestine.
Une table-ronde, animée par Mme Estelle Villeneuve, archéologue de l’Université de Nanterre, a ensuite réuni six anciens élèves de l’EBAF, boursiers de l’Académie : Mme Claire Balandier, archéologue, M. Philippe Abrahami, assyriologue, M. Guillaume Bady, patrologue, M. Kevin Tréhuedic, historien, M. Matthieu Richelle, épigraphiste, et Mme Mathilde Boudier, doctorante en histoire médiévale. À tour de rôle, chacun et chacune a exposé le bienfait qu’il a tiré de ce passage à l’EBAF, aux plans intellectuel, humain, spirituel. Les intervenants ont particulièrement souligné la richesse de ces années passées au contact du pays de la Bible et des dominicains de Jérusalem et la marque intellectuelle et humaine que cela a laissé et qui les porte aujourd’hui encore.
Michael Langlois, chercheur associé au CRFJ et auxiliaire de l’Académie, a clôturé cette matinée par une intervention soulignant le lien entre orientalisme et études bibliques, depuis la fondation de l’École biblique.
L’après-midi, Fr. Jean-Baptiste Humbert o.p., archéologue, professeur émérite à l’EBAF et membre correspondant de l’AIBL a présenté « quelques réflexions sur un siècle de collaboration », avant de laisser la parole au Fr. Jean Jacques Pérennès o.p. dont la communication avait pour titre : « L’École biblique en 2020 : des intuitions de Lagrange aux défis d’aujourd’hui ». Les temps ont changé depuis la génération des fondateurs, mais l’EBAF reste convaincue, comme Lagrange, de l’intérêt d’étudier la Bible au pays de la Bible. Mais elle le fait aujourd’hui en partenariat avec de nombreuses universités et centres de recherche à travers le monde et s’enrichit de cette collaboration. Cela porte ses fruits malgré les aléas de l’histoire, qui, comme au temps de Lagrange restent parfois très lourds.
La journée s’est achevée par une remise de Mélanges d’assyriologie au Fr. Marcel Sigrist o.p., en hommage pour son travail scientifique et en signe de gratitude pour son dévouement désintéressé au service de l’École durant quatre décennies.
Tout au long de la journée, l’estime et la cordialité étaient palpables entre les dominicains de Jérusalem et les savants qui composent l’Académie, ainsi que ses anciens boursiers. Une célébration de centenaire qui avait un goût d’avenir.
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