Clôture en cours de l’édition de la Passion selon Saint Matthieu (Mt 26-28)
Effervescence accrue dans les bureaux hiérosolymitains de La Bible en ses traditions. La majeure partie des assistants de recherche entrent dans la dernière ligne droite de l’édition de la Passion selon Saint Matthieu. Depuis 2005, sous la direction du Fr. Olivier-Thomas Venard, principal contributeur, avec la constante assistance de Bieke Mahieu, des dizaines de chercheurs auront collaboré à ce projet, qui fut le véritable laboratoire expérimental de La Bible en ses traditions.
En 2018, la décision avait été prise de s’en tenir au matériel scientifique collecté au fil des années pour en lancer l’édition imprimée. Les frères Peeters nous encouragèrent, proposant d’éditer ce qui aura tout d’une encyclopédie matthéenne de la Passion en un volume de deux ou trois tomes dans notre collection.
Au fur et à mesure de la relecture systématique par le comité éditorial et divers assistants, Bieke Mahieu a préparé les textes pour la mise en page et l’impression, avec l’acribie qu’on lui connaît. Jusqu’à l’avant-dernière étape, l’ensemble du travail se fait en ligne, dans le laboratoire dédié sur notre plateforme collaborative constamment perfectionnée par Fr. Kevin Stephens.
En août 2019, l’équipe envoyait le chapitre 26 aux éditions Peeters et en cette fin du mois de janvier 2020 le chapitre 27 a suivi. Le comité de rédaction et les assistants travaillent actuellement au bouclage du chapitre 28, et de centaines de notes de synthèses afférentes à la Passion ‘’en ses Traditions’’, pour le mois de mai. La publication de l’ensemble est espérée pour novembre 2020, pour un lancement durant la session de la Society of Biblical Literature à Boston les 21 et 24 de ce mois.
Au total : 5 versions (le texte byzantin, le Textus Receptus, l’édition critique grecque du Nestle-Aland, la Vulgate et la Peshitta) de la Passion selon Saint Matthieu traduites et mises en regard, 28 thématiques traitées (de la critique textuelle à … la danse !), réalisées par plus de 60 contributeurs. Les normaliens de l’année, Pauline Micos, Geoffroy Aujay de la Dure et Arthur Lesage s’attèlent à la relecture éditoriale et, parfois, à la refonte des notes pour le chapitre 28.
Début du processus d’édition de l’Épître de Jacques
Autre chantier très avancé de La Bible en ses traditions : l’édition de l’Épître de Jacques en anglais, dont les traductions et annotations ont été réalisées par le prof. Martin Albl (Marquette University, Milwaukee, WI). C’est Joseph Ahmad, notre assistant venu de Notre-Dame University, et Fr. Łukasz Popko, directeur du comité éditorial de la BEST, qui ont la responsabilité de ce projet. Avec le Comité, ils se retrouvent chaque semaine pour affiner la traduction des textes latin et grecs et mesurer l’avancée de l’entreprise.
De son côté, Joseph relit et corrige l’annotation pour la rendre conforme aux standards de la collection, enrichissant occasionnellement certaines notes. Il implémente également dans notre base de données la bibliographie de l’édition critique à venir. Le travail éditorial autour de ce texte et de ses variantes a une saveur bien particulière dans le contexte de la Jérusalem d’aujourd’hui.
« Il est intéressant de noter que le texte grec a des connotations plus mystiques et philosophiques que les traductions anglaises habituelles, qui mettent davantage l’accent sur l’éthique et la morale. Je suis également intéressé par les dimensions juives de l’épître, qui sont illustrées dans nos notes. Il est évident que Jacques lui-même était juif – et, si Hégésippe a raison, membre de la caste des prêtres. Il est donc tout à fait naturel que le type de langage utilisé par Jacques soit si particulier. Il a écrit en grec, mais avec un esprit sémitique. » – Joseph