Le fr. Olivier Catel a été ordonné prêtre le 2 juillet dans la Province de France. Dominicain, il termine juste sa première année d’études à Jérusalem, entre le Mont Scopus et l’École biblique.
Quelle(s) formation(s) suis-tu cette année à Jérusalem, à l’École biblique et ailleurs ?
Après un master de théologie en Suisse et une formation de professeur de lettres avant mon entrée dans l’Ordre, j’ai commencé un master de « Bible et orient ancien » à l’Université hébraïque de Jérusalem : 10h d’hébreu moderne et 15h de cours de Bible, d’archéologie, d’histoire, en anglais. C’est une belle occasion de comprendre la Bible hébraïque avec une approche académique ancrée dans la tradition juive. Je suis aussi un cours d’hébreu rabbinique à l’École biblique avec le fr. Etienne Nodet.
Comment en es-tu venu à te spécialiser dans ce domaine ? En quoi cela sert-il ta vocation dominicaine ?
Le judaïsme est une partie intégrante de mon retour à la foi il y a une dizaine d’années. En lisant la Bible et en méditant sur l’élection d’Israël, j’ai pu comprendre ma propre vocation et mon appel. Je me suis levé un matin, il y a 10 ans, en me disant que je devais apprendre l’hébreu : depuis, je n’ai eu de cesse d’approfondir l’étude de cette langue et du judaïsme. Le dialogue avec le judaïsme est un dialogue interne au christianisme même et, comme prêcheur, je me sens appelé à mieux comprendre la Parole pour ensuite l’annoncer aux autres.
Que trouves-tu à Jérusalem que tu n’aurais pas pu trouver en Europe ?
A Jérusalem, je trouve un milieu juif que je n’aurais pu trouver autre part. Ici, ce n’est pas le judaïsme de la Diaspora, le judaïsme européen ou américain mais un judaïsme en pleine mutation. Que faire de l’espérance du retour à Jérusalem quand cette même espérance s’est enfin réalisée ? Jérusalem est un magnifique point d’observation de cette nouvelle réalité. De plus, les formations de l’Université hébraïque en exégèse juive médiévale, par des spécialistes israéliens, sont uniques.