LES BOURSES DE L’ÉCOLE BIBLIQUE ET ARCHÉOLOGIQUE FRANÇAISE DE JÉRUSALEM

Vous êtes diplômé en sciences bibliques ou en archéologie ? Vous souhaitez venir étudier à Jérusalem six mois ou un an pour scruter la Bible dans son contexte ? Vous voulez rencontrer des étudiants et chercheurs du monde entier ? Vous désirez avoir accès 24h/24 à la bibliothèque scientifique, de plus de 460 000 volumes, de la plus ancienne institution académique de Terre sainte ?

L’École biblique et archéologique française de Jérusalem accorde plusieurs types de bourses :

Deux bourses annuelles complètes par l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres.

Des bourses partielles ou complètes pour les étudiants en doctorat en études bibliques.

La bourse Gamberoni et les bourses de l’Association des Amis Canadiens de l’École biblique (pour des étudiants suisses, autrichiens, allemands et Canadiens).

 

Pour en apprendre plus sur les conditions d’admissions, rendez-vous sur notre page dédié !

Voyage d’étude – Néguev – Mars 2024


LES JEUDIS DE L’ÉBAF : LE FONDS DE SOEUR ABRAHAM (KIRSTEN PERDERSEN) À L’ÉBAF

Les Jeudis de l’ÉBAF ont eu la joie de recevoir Stéphane Ancel, chercheur du CNRS-CRFJ jeudi 07 mars. Cet historien archiviste, grand spécialiste de l’Éthiopie, a présenté le fond de sœur Abraham qui a rejoint la bibliothèque de l’École en novembre 2023.

Stéphane Ancel a commenté et expliqué tout le processus de tri, d’archivage, d’analyse de ces documents qui peuvent maintenant être exploités par les historiens, au service de la recherche, conformément au souhait des héritiers de sœur Abraham.

Ce fonds met à disposition des documents inestimables sur la communauté éthiopienne de Jérusalem et sur l’Éthiopie… Et permet de documenter la vie inédite de Kirsten Pedersen, sœur Abraham !

Pour en apprendre plus sur le périple de ces archives, de la plume de sœur Abraham en ermitage chez les Bénédictines du mont des Oliviers aux mains expertes de Stéphane Ancel, visionnez la conférence disponible sur YouTube.

 

Retrouvez l’intégralité de cette conférence sur YouTube

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MARIE JOSEPH LAGRANGE, O.P. : LE PROGRÈS DANS LA VÉRITÉ

À l’occasion de la journée d’étude sur le père Marie Joseph Lagrange, organisée le 9 mars 2024 au couvent Dominicain de Nice, petit rappel sur la vie et l’œuvre du fondateur de l’École biblique et archéologique française de Jérusalem.

Né à Bourg en Bresse en 1855, Marie Joseph Lagrange achève son doctorat en droit lorsqu’il se sent appelé à la prêtrise et entre au séminaire de Saint-Sulpice à Issy les Moulineaux. Il y découvre l’idéal dominicain et reçoit l’habit en 1879 pour la province de Toulouse. 

Expulsé de France par les décrets de 1880, les frères se réfugient en Espagne. Six ans plus tard, le P. Lagrange revient à Toulouse où il enseigne et prêche l’Évangile. Il est alors envoyé à l’université de Vienne pour se perfectionner dans l’étude des langues orientales avant de rejoindre Jérusalem pour fonder une école d’Écriture sainte : l’École biblique de Jérusalem est née. Le père Lagrange y passa 45 ans et ne chôma pas : fondation de l’École en 1890, de la Revue biblique en 1892, de la collection des Études bibliques en 1898, développement des recherches archéologiques. Toutes ces « créations » devinrent des références qui mirent l’école en contact avec des scientifiques du monde entier. Rappelée à Dieu le 10 mars 1938 alors qu’il séjournait en France, sa dépouille revient à Jérusalem en 1967 et elle repose désormais dans le chœur de la basilique Saint-Étienne.

Né le jour de la fête de Saint Thomas d’Aquin, qui professait déjà au XIIIème siècle que la foi chrétienne n’est ni incompatible, ni contradictoire avec l’exercice de la raison, Lagrange se fait son disciple. En fondant l’École biblique et archéologique française de Jérusalem, il s’attelle à un grand défi : l’usage de la raison pour une critique scientifique de la Bible. Il ne redoutait pas les découvertes scientifiques sachant que “la vérité rend libre.” (Jean 8, 32). Par ailleurs, il prône une méthode qui confronte l’interprétation de la Bible au terrain où elle est née et dont elle s’est nourrie. C’est encore l’axe de recherche de l’École aujourd’hui. 

Lagrange préconise une analyse approfondie des textes à la lumière de leur contexte historique et culturel. Cette méthode, subversive à l’époque, permettait de disséquer les Écritures en donnant un accès nouveau à tout un champ des possibles. Les exégètes se mirent à chercher à distinguer les couches historiques, les genres littéraires et les influences rédactionnelles ayant façonné les textes. Lagrange s’engage dans un travail minutieux pour reconstruire les textes bibliques dans leur forme la plus authentique. Sa maîtrise des langues bibliques anciennes, combinée à une analyse scrupuleuse des manuscrits disponibles, lui permit de produire des éditions critiques de plusieurs livres de l’Ancien et du Nouveau Testament. Ces éditions, caractérisées par leur précision philologique et leur fidélité aux sources originales, demeurent des références pour les exégètes bibliques d’aujourd’hui et font de l’École un lieu incontournable des études bibliques. 

​​En tant que théologien, le père Lagrange s’efforce d’harmoniser les découvertes de la critique biblique avec la foi chrétienne. Bien que fervent défenseur de l’érudition critique, il n’a jamais perdu de vue l’importance de la foi dans sa quête de vérité. Pour lui, la critique biblique était un moyen de mieux comprendre les Écritures et d’approfondir la spiritualité chrétienne, plutôt qu’un exercice visant à les dévaloriser. Sa recherche s’épanouissait dans une connaissance de Dieu savoureuse, personnelle, vivifiante.

La cause de béatification du père Marie-Joseph Lagrange, o.p., a été ouverte en 1986. Il est actuellement “serviteur de Dieu”, première étape vers la béatification.

Emeline d’Hautefeuille

QUMRÂN: L’UNION DU DOCUMENT ET DU MONUMENT

Fidèle à sa vocation d’étudier la Bible dans le contexte physique et culturel où elle a été écrite, l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem, a joué un rôle de premier plan dans la découverte et dans les campagnes de fouilles menées à Qumrân. Bref retour sur les recherches qui ont permis de renouveler nos connaissances sur les Esséniens, l’histoire de la région, les prémices du christianisme…

Constitué d’une suite de terrasses au pied des falaises qui surplombent la mer Morte, Qumrân marque l’entrée orientale du désert de Judée. De nombreuses grottes naturelles en bordent les versants, alternant avec celles creusées de main d’hommes. Les fouilles de Qumrân associent deux types de trouvailles : les manuscrits, découverts dans les grottes et les vestiges d’un habitat : la Khirbet Qumrân. Les uns parlent des croyances de populations juives dans l’Antiquité quand les autres témoignent du mode de vie de ces communautés.

En 1947, des Bédouins découvrent huit jarres en bon état et des débris ainsi que sept rouleaux de cuir recouverts de signes étranges. Les rouleaux passent des mains d’un cordonnier à celles d’antiquaires pour devenir finalement la propriété de l’université Hébraïque de Jérusalem pour trois d’entre eux et celle de Monseigneur Samuel, archevêque syrien orthodoxe de Jérusalem pour les quatre autres.

Le frère Roland de Vaux à Qumrân

Jusqu’en 1956, ce phénomène se répète, les Bédouins découvrant de nouvelles grottes et vendant les manuscrits aux antiquaires. Ainsi furent mises au jour à Qumrân onze grottes contenant quelques 981 manuscrits anciens. Le mérite du rachat et de la sauvegarde de la grande majorité de ces pièces revient à Gérald Lankester Harding, directeur du département des antiquités de Jordanie, et au P. Roland de Vaux, directeur de l’École biblique et archéologique française et administrateur du Musée archéologique de Palestine. Avec les archéologues de l’EBAF, ce dernier conduisit les fouilles successives du site de 1949 à 1956. Il fut le premier éditeur de la publication officielle des manuscrits.

C’est au dominicain D. Barthélémy et à l’abbé J.T Milik qu’échut l’analyse des premiers fragments, sous la direction de Roland de Vaux qui constitua une équipe internationale et interconfessionnelle de rechercher et d’étude. Plus ancien centre de recherche de Terre sainte et seule institution alors capable de mener à bien ce chantier titanesque, l’École fut à la hauteur de la confiance placée en elles par les autorités jordaniennes.

Le père Émile Puech, Directeur de Recherche émérite au CNRS, Professeur émérite de l’ÉBAF, et spécialiste mondialement reconnu des manuscrits de la mer Morte ainsi que de l’histoire de Qumrân partage encore aujourd’hui l’histoire de ce site qui fascine. Il contextualise : “Ces textes constituent une documentation inestimable sur la Bible hébraïque, le judaïsme ancien dans sa diversité, les courants de pensée à l’époque effervescente où le christianisme s’enracine. Ces textes furent mis au jour dans une Palestine incertaine et bouillonnante, alors que le mandat britannique sur le territoire touchait à sa fin et que l’assemblée générale des Nations-Unies envisageait une partition du pays en deux États, arabe et juif.”

Tous les éléments étaient réunis pour faire de Qumrân un site archéologique d’exception qui passionne encore aujourd’hui exégètes, archéologues et historiens. Cette année encore, malgré les aléas de la guerre, les étudiants de l’EBAF ont pu en goûter les mystères.

“Ceux qui, si souvent, ont planté leur tente au pied de la falaise ou sur le plateau de Qumrân, garderont la nostalgie de ce paysage étonnant de grandeur austère, dans lequel le passé s’est recomposé pièce à pièce sous leurs mains.” Roland de Vaux

Le père Emile Puech avec des étudiants sur le site de Qumrân

 

Propos recueillis par Emeline d’Hautefeuille, auprès d’Émile Puech
Photos : Ébaf, Ordo Praedicatorum, Photothèque Ébaf

RENCONTRE AVEC FRÈRE CYRILLE JALABERT, OP

Le frère Cyrille Jalabert, professeur à l’Ébaf de 2021 à 2023 est aujourd’hui prieur du couvent de Marseille. Il revient dix jours à Jérusalem pour donner un cours et contribuer aux publications.

Dominicain de la province de Toulouse, titulaire notamment d’un doctorat en histoire et d’une maitrise en assyriologie, le fr. Cyrille est un spécialiste du Proche-Orient médiévale. Avant même son entrée dans l’ordre des prêcheurs il passe trois ans en Terre sainte pendant lesquels il découvre Jérusalem et d’autres aspects de la région.

Les étudiants ont pu profiter de son savoir et de sa soif de partager l’histoire de la Jérusalem médiévale. « Mon cours vient compléter dans une perspective historique les cours de topographie pendant lesquels les étudiants découvrent une multitude de sites. Nous avons notamment pris le temps de visiter l’esplanade et d’approfondir la compréhension de l’histoire dont témoigne le patrimoine musulman de la ville. Apprendre à lire et à comprendre le patrimoine dans une perspective historique est un défi plein de saveur que nous avons relevé avec les étudiants. “

 

Frère Cyrille est également venu à Jérusalem pour collaborer avec le laboratoire d’archéologie de l’École. « Nous travaillons ensemble à la publication de recherches archéologiques sur Khirbet Samra , un site romano-byzantin de Jordanie. C’est un travail de longue haleine ; un travail d’équipe. La publication a pris du retard et venir sur place était un bon moyen de faire avancer les choses ! » C’est une vraie joie, pour l’historien qu’est le frère Cyrille, de consacrer du temps à ce site qui est “une capsule temporelle de plusieurs époques que nous pouvons dater ! C’est rare dans cette région ou les sites et les époques s’entremêlent. Par exemple, nous pouvons affirmer très précisément que les poteries sont de 150-300 après JC. Cela apporte un éclairage intéressant pour dater tout un ensemble d’autres sites dans la région. » Un travail de recherche qui lui tient à cœur : “Je continue à travailler dessus depuis Marseille en apportant un regard de lecteur aguerri sur ces travaux.”

Arabophone et très attaché à la région, le fr. Cyrille  attendait ce séjour avec impatience malgré la guerre qui se poursuit : “Je ne cache pas que j’apprécierai de revenir un jour à Jérusalem ! J’ai tissé des liens forts lors de mes années en Terre Sainte et suis très attaché aux habitants et à la culture d’ici. Six mois après être parti et quatre mois après le début de la guerre, à la fois rien n’a changé mais tout a changé. L’ambiance de la ville n’est pas la même, il peut y avoir de la peur et de la défiance entre les gens. Mais cela fait du bien de venir à Jérusalem pour quelques jours et d’aller de l’avant”.


LES JEUDIS DE L’ÉBAF : L’ANNONCE D’UN DIEU QUI SAUVE DANS LE LIVRE DE RUTH

Nina Heereman nous a fait la joie de venir animer une conférence à l’École biblique et archéologique française de Jérusalem. 

Ancienne doctorante de l’École (elle soutient sa thèse en 2017 sur le Cantique des Cantiques), elle poursuit une année sabbatique à l’Ébaf consacrée à l’écriture d’un commentaire sur les livres de Ruth et Esther pour la série Catholic Commentary on Sacred Scripturies.

Nina a démontré, devant une assemblée conquise, la préfiguration du salut par un Dieu qui se donne à travers le pain et un petit enfant dans le livre de Ruth.

 

Retrouvez l’intégralité de cette conférence sur YouTube

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NOUVEAU SEMESTRE À JÉRUSALEM

Le 19 février marque la fin des vacances pour les étudiants de l’École Biblique et Archéologique française de Jérusalem … et le début du second semestre ! Vacances studieuses pendant lesquelles certains ont profité du calme de la bibliothèque pour avancer leurs recherches, leur thèse ou leur mémoire. Plus aventureuses pour d’autres soucieux d’explorer en sécurité les recoins de la Terre sainte exempts de groupes de touristes.

Alors que les étudiants terminant leur séjour rejoignent leurs institutions la tête pleine d’idées, denouvelles références et de connaissances partagées, d’autres arrivent avec de nouveaux projets à confronter avec la réalité. “Aucun regret d’être restés sur place malgré le début de la guerre et les évènements qui s’en sont suivis”, déclare l’un, en remerciant l’École d’avoir su préserver “une atmosphère sereine et porteuse en ces temps troublés.

Accueillir de nouveaux étudiants et chercheurs, c’est à chaque fois composer une nouvelle communauté. Cela commence par un temps d’échange, de rencontre et de visite découverte de l’École. Présentation des frères dominicains, des équipes, des us et coutumes de la maison, du programme des voyages, …

Le frère Olivier Poquillon, o.p, directeur de l’École, le rappelle : “Depuis 1890, malgré les conflits et les crises qui ont durement marqué l’histoire de ce pays, l’Ébaf a su poursuivre sa mission scientifique et spirituelle de recherche, de partage et de transmission du savoir. Aujourd’hui encore, vous bénéficiez à l’Ébaf d’un cadre de vie et de travail exceptionnel et paisible. Venir étudier la bible et l’archéologie au couvent Saint Étienne, continuer à chercher, à écrire, c’est participer à votre niveau au développement de la Terre sainte, à l’intelligence de la foi et au développement de la science. Notre mission est ici, à Jérusalem. C’est dans ce cadre unique qu’avec les chercheurs et pèlerins de passage, vous êtes appelés à écrire avec nous une page de cette longue histoire.”

Photos : Ébaf, Ordo Praedicatorum

LE ROULEAU DE CUIVRE DE QUMRÂN DE RETOUR À L’ÉBAF

La copie du rouleau de cuivre de Qumrân a retrouvé ses quartiers dans la grande galerie du couvent Saint-Étienne, en présence de Michal Broshi, commissaire de l’exposition à laquelle l’œuvre avait été intégrée. La réplique du fascinant rouleau de cuivre avait été prêtée au musée d’Israël pour l’exposition Secrets qui s’est tenue de juillet 2022 à mars 2023.

Le rouleau a été découvert en 1952, par Henri de Contenson, lors de fouilles menées par le père Roland de Vaux, directeur de l’École, dans la grotte 3 du site situé sur les rives de la mer morte.

Dans les années 90, un travail de restauration du rouleau original, appartenant au musée d’Amman, s’imposa. La fondation ÉDF-Mécénat et les laboratoires ÉDF-Valectra sont alors sollicités pour leur expertise dans le traitement du cuivre.

La restauration du rouleau sera l’occasion d’un nouveau travail de valorisation du manuscrit, à la suite de celui effectué par Joseph Milik. Au moment de la découverte, le rouleau, qui recèle un seul et même texte, était disposé en deux morceaux distincts. La troisième et dernière feuille rivetée s’était détachée lors de l’enroulement du rouleau pour sa dépose dans la grotte. Afin de l’ouvrir et de lever le voile sur ses secrets, il avait été découpé en 23 segments distincts, de quelques centimètres de large par un laboratoire de Manchester. Même après la restauration et les photographies aux rayons X réalisées par ÉDF-Valectra, il était impossible de réaliser un relevé précis de l’ensemble des caractères gravés dans le cuivre dont il ne subsistait que l’oxyde de cuivre, seul résidu bien fragile du rouleau original. Le problème majeur souligné par l’épigraphe Émile Puech, à l’époque professeur à l’École biblique et archéologique française et directeur du recherches au CNRS, procédait de la courbure du rouleau déformant les caractères, que même les photographies les plus sophistiquées ne permettaient pas de neutraliser.

Dès lors, les scientifiques d’ÉDF-Valectra se sont mis en quête du procédé qui permettrait de réaliser un estampage respectueux du matériau et satisfaisant pour la reproduction des tracés des lettres. Finalement, un estampage en silicone de chacun des segments courbes a donné naissance à un à-plat en silicone de chacune des trois feuilles. À partir de celui-ci, a été créée une reproduction en plâtre du rouleau. Ainsi, par galvanoplastie, a été reproduit un nouvel artefact en cuivre, dont ont été tirées quatre précieuses copies offertes au musée d’Amman, au musée du Louvre, à l’École biblique et archéologique française de Jérusalem et à la fondation ÉDF.

Le long labeur d’Émile Puech* mené avec ÉDF-Valectra, déployé en trois sessions en 1994, 1995 et 1996, a permis la restauration des parties endommagées grâce au relevé fidèle du texte, et son déchiffrement complet. Le déchiffrement complet de l’inscription a été possible grâce aux photographies de la réplique du rouleau délivrée à l’École biblique et archéologique française de Jérusalem, et aux précieuses radiographies des segments. Telle fut la genèse de la nouvelle édition du Rouleau de cuivre de Qumrân, qui a débouché sur une interprétation renouvelée de son contenu.

En somme, le mystérieux rouleau renferme une liste d’indications topographiques indiquant les cachettes d’un trésor… jamais identifié.

Les secrets du rouleau n’ont pas dit leur dernier mot !

Propos recueillis par Charlotte Desachy, auprès d’Émile Puech
Photos : Ébaf, Ordo Praedicatorum

*Le rouleau de cuivre de la Grotte 3 de Qumrân (3Q15). Expertise – Restauration – Épigraphie, par Daniel Brizemeure et Noël Lacoudre EDF, et Émile Puech, CNRS et 34 EBAF. Volume I – Texte, xxii + 227 p., Volume II – Planches, xxvi + 424 p. : CCCLXXXIII. STDJ 55 I-II, Brill Leiden, in folio 28,5 x 37,5.