LES JEUDIS DE L’ÉBAF : TRANSMETTRE ET DYNAMISER LA RECHERCHE ARCHÉOLOGIQUE À GAZA

Rejoignez-nous ce jeudi 21 novembre à 18h pour la conférence donnée par René ELTER, archéologue-chercheur associé à l’ÉBAF.

Cliquez sur ce lien pour regarder toutes les vidéos de notre chaîne YouTube.

Soutenez l’ÉBAF


VISITE DU SAMEDI : SUR LES TRACES DE L’ARCHE D’ALLIANCE

Samedi 16 novembre 2024, une vingtaine de participants sont partis de l’Ancien au Nouveau Testament, d’abord au monastère de Kiryat Yearim, avant de se diriger vers le site d’Emmaüs-Nicopolis.

Accompagnés par le fr. Martin STASZAK, o.p., les curieux d’histoire biblique ont pu découvrir où, selon le Premier Livre de Samuel et le Premier Livre des Chroniques, le Roi David aurait entreposé l’Arche d’Alliance.

Photo : ÉBAF, Ordo Prædicatorum
Photo : ÉBAF, Ordo Prædicatorum

La découverte de ce premier lieu terminée, le groupe s’est ensuite déplacé à Emmaüs-Nicopolis pour explorer ce site mentionné dans les écrits de l’évangéliste saint Luc. Une bonne occasion de rappeler l’implication de l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem qui a commencé à ses fouilles d’Emmaüs en 1924, il y a alors cent ans, lieu saint géré par les moniales d’Abu Gosh avec qui l’ÉBAF entretient d’anciens liens amicaux : en effet, les frères dominicains Roland DE VAUX, Louis-Huges VINCENT et Félix-Marie ABEL s’investirent de façon considérable à l’étude du site, dont d’importantes fouilles furent publiées dans la Revue biblique de 1926.

Photo : ÉBAF, Ordo Prædicatorum
Photo : ÉBAF, Ordo Prædicatorum

 

Initialement lancées par le fr. Marcel SIGRIST, o.p., dont nous avons honoré la mémoire la semaine dernière lors du Dies Academicus 2024, les visites du samedi sont autant d’occasions conviviales de découvrir les richesses de la Terre sainte, accompagnés par des chercheurs de l’ÉBAF.

Si vous aussi vous souhaitez participer aux visites du samedi, inscrivez-vous en envoyant un email à lesvisitesdusamedi@gmail.com.

Vous pouvez retrouver cette proposition et bien d’autres sur notre site internet et sur nos réseaux sociaux.

Vous appréciez les actions de l’ÉBAF ? Faites un don pour soutenir ses activités


DIES ACADEMICUS 2024 À L’ÉBAF

En ce 15 novembre 2024, fête de Saint Albert le Grand et date d’anniversaire de la fondation de l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem, le Dies Academicus a réuni enseignants et étudiants du Studium Biblicum Franciscanum avec l’ensemble de la communauté académique de l’ÉBAF.

Photo : ÉBAF, Ordo Prædicatorum. Les participants au Dies Academicus en salle conférence.

 

Invité à donner une conférence sur les développements de l’assyriologie, le Dr. Uri GABBAY, professeur d’assyriologie au département d’archéologie du Proche-Orient ancien et directeur du programme Proche-Orient ancien de l’Université hébraïque de Jérusalem, a rendu un hommage appuyé au frère Marcel SIGRIST, o.p., décédé cette année, louant sa persévérance, son humilité, son souci de transmettre et l’ardeur à la tâche qui le conduisit à publier quelques 40 000 tablettes tout au long de sa vie.

Familier de la maison, Uri GABBAY a captivé son auditoire nous emmenant sur les traces du Fr. Marcel SIGRIST de la matérialité argileuse d’une tablette d’inventaire en caractères cunéiformes, au questionnement spéculatif sur les concepts de monothéisme, hémothéisme et polythéisme.

Photo : ÉBAF, Ordo Prædicatorum. Conférence du Dr. Uri GABBAY.

 

Une fois encore, le Dies Academicus a réuni dans un élan commun Franciscains et Dominicains autour de cette quête, ce partage et cette transmission du savoir qui sont au cœur de notre contemplation.

Photo : ÉBAF, Ordo Prædicatorum. Le frère Jorge-Francisco et un frère franciscain du SBF.

 

Soutenez l’ÉBAF


COMPRENDRE LA GRAMMAIRE BIBLIQUE AVEC FR. MARTIN STASZAK, OP

Polysémique, servant à exprimer à la fois une origine et une distance, Min ( מִן ) est la troisième préposition la plus utilisée de l’Ancien Testament. Le fr. Martin STASZAK, o.p., revient sur la genèse et le but de sa récente publication.

Quelle est l’origine de ce livre ?

« L’idée vient des trois volumes du théologien suisse Ernst JENNI (1927-2022) qui a enseigné l’Ancien Testament à Bâle, dont beaucoup d’études grammaticales. Il a écrit trois volumes de base traitant des prépositions hébraïques Beth, Kaph et Lamed ; une étude plus approfondie de Min, la troisième plus courante dans l’hébreu biblique et l’araméen, s’imposait.


L’objectif est de faire progresser la recherche linguistique sur l’Ancien Testament et d’aider à clarifier un certain nombre de doutes linguistiques et sémantiques ainsi que des problèmes de traduction. Des voies nouvelles sont empruntées : le réseau polysémique que forme Min est systématiquement présenté. Le fonctionnement des prépositions hébraïques est élargi à une nouvelle théorie d’ensemble et la question du sujet logique dans des phrases passives (80 % de l’usage de ces prépositions) est abordée. C’est surtout dans les textes tardifs que cette préposition joue le rôle d’indiquer un sujet logique, à mon avis sous l’influence de la grammaire grecque.
On retrouve notamment Min quand Dieu conduit les hébreux depuis l’Égypte vers la Terre promise. »

As-tu rencontré des difficultés lors de la rédaction ? 

« C’est un travail de longue haleine au cours duquel j’ai exploré en profondeur la polysémie de la préposition Min. Pendant 2 ans et demi, ce sont pas moins de 8 000 occurrences qu’il a fallu examiner pour parvenir à dresser un registre d’une quarantaine de pages. L’objectif du livre est d’éclairer des difficultés persistantes de traduction et de compréhension, afin de mieux percevoir le sens de cette préposition dans les Écritures. C’est la différence avec nos langues modernes qui n’ont pas ces concepts : la même préposition peut prendre un sens différent, si ce n’est opposé. Par exemple al ( על ) qu’on retrouve dans la compagnie aérienne El Al, signifie haut, au-dessus de quelqu’un. C’est un rapport de supériorité, de hiérarchie et également d’addition.


J’ai pu travailler de façon continue, en particulier il y a deux ans et demi au cours de deux mois passés au Canada à l’issue de mon mandat de prieur. Là, j’ai beaucoup avancé. En effet, j’avais moins de responsabilités et donc davantage de temps. Des mois très agréables dédiés à la recherche. De retour à l’ÉBAF, j’ai utilisé les ressources de la bibliothèque, particulièrement les nombreux commentaires qu’elle contient sur tous les livres de l’Ancien Testament. J’ai aussi pu inclure dans ces travaux des collègues à l’international. Je pense en particulier à Camil STAPS de l’université de Leiden qui faisait sa thèse de doctorat sur un sujet similaire au mien. Il m’a donné accès à son manuscrit en avant-première ce qui fut un enrichissement très positif. Je pense aussi à Vladimir OLIVERO, de l’université d’Harvard, qui, lui aussi, a mis à ma disposition un chapitre de sa thèse non publiée. Il était présent à l’ÉBAF l’an dernier, pour enseigner l’akkadien et faire de la recherche. »

 

Photo : ÉBAF, Ordo Prædicatorum.
Fr. Martin STASZAK, o.p., avec son exemplaire à la bibiothèque.

 

À qui ton livre s’adresse-t-il ?

« Ce livre se veut un soutien aux étudiants et professeurs d’exégèse qui recherchent la signification exacte de cette préposition dans les textes rédigés en hébreu biblique. Cela aide à bien comprendre cette structure. »

Quels sont tes futurs projets d’écriture ?

« Je suis heureux d’avoir été chargé d’écrire un commentaire sur I. Samuel 16-31. David, persécuté par Saül, qui meurt pendant la guerre contre les philistins, accède alors au pouvoir et lui succède sur le trône d’Israël. Après avoir travaillé sur des questions techniques, il n’est pas mauvais de revenir à des textes narratifs ! »

Procurez-vous The Preposition Min aux éditions Kohlhammer.

 

Soutenez l’ÉBAF


SOUTENANCE DE THÈSE RÉUSSIE PAR P. CRISTÓBAL VILARROIG MARTÍN, L.C.

Le père Cristóbal VILARROIG MARTÍN, L.C., a défendu sa thèse de doctorat à l’ÉBAF après des années de recherches. Sa présentation a convaincu les membres du jury qui lui ont accordé la mention insigne cum laude. Félicitations à lui !

Photo : ÉBAF, Ordo Prædicatorum. Le jury entourant P. Cristóbal.

 

Il revient avec nous sur sa thèse et les raisons pour lesquelles il a choisi l’ÉBAF comme lieu de travail.

L’histoire de ma thèse

« Ma thèse de doctorat porte sur le Benedictus : une étude de la prière de Zacharie à la lumière de la prière juive connue sous le nom d’Amidah ou des dix-huit bénédictions. 

Ce projet a débuté à l’été 2017, lorsque je suis venu à Jérusalem pour travailler sur un article et préparer du matériel pour un cours sur les Évangiles synoptiques. À l’époque, j’étais professeur non stable à l’Athénée Pontifical Regina Apostolorum à Rome, toujours à la recherche d’un sujet pour mon doctorat. En visitant Jérusalem, j’ai eu l’occasion de connaître l’École Biblique et Archéologique Française et sa magnifique bibliothèque, et j’ai eu l’idée de concrétiser mes projets de doctorat. Au cours de l’année scolaire suivante, un ami m’a dit que le Fr. Anthony GIAMBRONE, o.p., venait à Rome pour tenir une conférence, et j’ai eu l’occasion de le connaître et un dialogue s’est engagé qui s’est conclu lorsque je suis revenu à Jérusalem en octobre 2018 pour commencer le programme de doctorat.

Les années précédentes, l’idée de travailler le Benedictus avait germé dans ma tête. Une prière qui fait partie de notre liturgie quotidienne, contient quelques expressions mystérieuses qui, à mon avis, n’avaient pas été résolues de manière satisfaisante. En outre, j’avais lu quelques ouvrages sur le sujet, et je me suis rendu compte que plusieurs auteurs avaient offert une indication très suggestive : cette prière était assez semblable à l’une des bénédictions de l’Amidah quotidienne dans le judaïsme ; cependant, très peu avaient approfondi le sujet et pas de manière exhaustive. Au cours des deux années suivantes, j’ai pu déterminer plus précisément le sujet de la thèse : la première année, pour être admis au programme de doctorat, j’ai écrit un article sur l’expression « corne de salut » (cf. Luc 1,69), et la leçon publique à la fin de cette année-là était presque une prémonition de ce qui serait ma thèse : que le Benedictus serait, dans l’Eglise, ce que dans le judaïsme est l’Amidah. « Le Benedictus -j’en ai conclu- serait l’évolution de l’Amidah, que les chrétiens n’ont jamais cessé de prier ». Après ma conférence, le Dr. Christophe RICO  m’a approché et m’a encouragé à approfondir ce sujet. 

Après avoir été accepté au programme, j’ai commencé les séminaires de doctorat (2029-2020), et deux d’entre eux ont été particulièrement utiles pour préparer le projet de ma thèse. Dans le séminaire dirigé par le Fr. Michel GOURGUES, o.p., nous avons étudié quelques uns des plus anciens hymnes du Nouveau Testament ; bien que le Benedictus n’ait pas été au programme, la méthodologie proposée s’est avérée incroyablement utile pour mon projet. Un autre séminaire, dirigé par les frères Paul-Marie Fidèle CHANGO, o.p., et Łukasz POPKO, o.p., était une exploration du concept biblique de la création. Dans le document que j’ai présenté pour ce séminaire, j’ai défendu l’idée que le concept de résurrection, très répandu à la fin de la période du Second Temple, était enraciné dans l’idée de la toute-puissance de Dieu dans 2 Marc 7 et dans la deuxième bénédiction de l’Amidah. Ce travail m’a obligé à traiter sérieusement de l’Amidah, et cette expérience m’a aidé à mieux déterminer le sujet et la méthodologie de ma recherche. C’était la première année de la pandémie ; d’une part, il était difficile de ne pas pouvoir utiliser la bibliothèque pendant plusieurs mois, mais d’autre part, j’avais beaucoup de temps pour lire et réfléchir. Au début de la deuxième année de doctorat (novembre 2020), j’ai pu présenter le projet de ma thèse sous la direction du Fr. Anthony GIAMBRONE, o.p., et il a été accepté. »

 

Soutenez l’ÉBAF


IN MEMORIAM : JUDITH L. V. GERTH

Judith L. V. GERTH, 86 ans, de Chicago, s’est éteinte paisiblement le 11 octobre 2024.

Après une longue carrière bien remplie, elle a cofondé l’American Friends of the École Biblique et Archéologique Française (AFEBAF) de Jérusalem, une organisation caritative destinée à soutenir les travaux de recherche de l’École.

Cette organisation était un projet passionnant pour Judy, qui se rendait régulièrement en Terre sainte et recevait des visites personnelles de la part d’érudits de renom.

Ces expériences ont approfondi sa foi et nourri sa passion pour le partage de ses connaissances.

Le dévouement de Judy à l’ÉBAF témoigne de son engagement à soutenir l’étude de la Bible et de sa conviction de l’importance des recherches menées par l’École.

Soutenez l’ÉBAF


LES JEUDIS DE L’ÉBAF : CRIME ET EXPIATION

Dans le cadre des conférences du jeudi, Dr. Christophe RICO, professeur de linguistique grecque à l’ÉBAF et Doyen de l’Institut Polis de Jérusalem, a fait une présentation intitulée : Crime et expiation – le fardeau de Caïn.

Il explique les problématiques générationnelles liées à la descendance de Caïn et certaines données chiffrées bien connues de la bible. Jusqu’à la septième génération ? Sept fois ou soixante-dix-sept fois ? Que nous apprennent les variantes de traduction dans différentes langues anciennes ?

L’interprétation des nombres qui régissent la damnation de Caïn et des siens est le fondement de cet exposé.

Cliquer ici pour regarder cette conférence.

 

Photo : ÉBAF, Ordo Prædicatorum.

 

Retrouvez aussi toutes les autres vidéos de notre chaîne YouTube

Soutenez l’ÉBAF


LES JEUDIS DE L’ÉBAF : LA TRAHISON DE JUDAS

Dans le cadre des conférences du jeudi, le père Laurent BALAS, M. Afr, recteur de l’église Sainte-Anne à Jérusalem, nous a présenté son analyse de la trahison de Judas.

Que signifie réellement trahir ? Judas était-il libre ou possédé ? Autant de questions auquel le Père blanc a répondu devant la salle de conférence de l’ÉBAF remplie.

Photo : ÉBAF, Ordo Prædicatorum.

 

Retrouvez toutes nos vidéos et conférences sur notre chaîne YouTube.

Soutenez l’ÉBAF